20/05/2021

TOUTES LES PHASES D’UN PROJET AUDIOVISUEL : DU DEVELOPPEMENT A L’EXPLOITATION

Scénario

C’est une question qui est souvent posée par nos clients et dont la réponse est si vaste qu’il est complexe d’y répondre. Nous avons donc décidé de diviser le contenu en plusieurs grands thèmes que l’on peut aussi considérer comme des phases dans le temps. Nous débutons par la genèse d’un projet.

PHASE 1 : Genèse d’un projet

L’impulsion :

Tout part d’une idée, d’un sentiment, de l’envie de raconter une histoire. Cette impulsion peut provenir d’un réalisateur ou d’un producteur tombé amoureux d’un récit, d’un fait divers, d’un livre, d’un scénario.

Si l’idée ne vient pas du producteur lui-même, il est primordial d’en associer un à la démarche.

Développement et budgétisation :

De cette impulsion va découler l’écriture du scénario ainsi que l’étude de faisabilité que l’on appelle aussi « le développement ». Cette phase primordiale est, la plupart du temps, prise en charge par le « producteur délégué » ou « producteur principal ».

C’est une étape essentielle car elle met en perspectives les ambitions pratiques du projet (casting, quantité d’effets spéciaux, décors, …) face à la dure réalité du budget.

Au moment de budgétiser, le producteur aura plusieurs considérations en tête :
– Le format : type de projet (film, série,…) et durée
– La qualité voulue du produit fini de laquelle découle un grand nombre de questions supplémentaires : cascades, effets spéciaux, standing du casting, type de décors (studio, naturel)
– L’audience potentielle

Avec cette première ébauche, il est temps de se demander s’il correspond au potentiel de ventes de son audience.

Fin 2016, Belga Films Fund a contribué au financement du film Kursk, réalisé par Thomas Vinterberg, lui-même récent lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger de la 93ème cérémonie des Oscars pour son film « Another Round ». Ce projet ambitieux et complexe illustre parfaitement les différents points évoqués ci-dessus.

Tout d’abord, le producteur principal, Via Est, a dû définir l’ambition et la visibilité du projet. En prenant Matthias Schoenaerts comme acteur principal, Léa Seydoux comme sa partenaire, Colin Firth en second rôle et Thomas Vinterberg à la réalisation, les grandes lignes étaient déjà bien définies. Ensuite, l’histoire se déroulant principalement dans un sous-marin, il y avait d’emblée plusieurs défis de taille à relever pour espérer avoir la moindre chance de voir un jour ce projet dans les salles sombres du monde entier :
– Fabriquer plusieurs sections du sous-marin
– Les faire exploser pour certaines, couler sous l’eau pour d’autres
– Trouver un bassin suffisamment grand dans la localisation du tournage
– Faire jouer des comédiens et figurant dans l’eau durant presque la totalité du tournage

Vu les ambitions élevées de la production et les besoins en matière de décors et infrastructures, il a été choisi de tourner le film en anglais et ce, malgré que la majorité des rôles incarnaient des Russes. Une manière de s’ouvrir à une audience plus large, plus « grand public ».

Concernant la localisation principale du tournage, plusieurs options étaient à l’étude faces aux défis techniques et budgétaires. Dans un premier temps, assez naturellement, ce sont les pays réputés « low cost » comme l’Europe de l’Est ou l’Afrique du Sud qui avaient la préférence de la production. La Belgique et le Tax Shelter n’étaient envisagés que pour financer le cachet de Matthias Schoenaerts.

C’est alors Belga Productions a conduit avec l’aide de certains techniciens belges une étude de faisabilité pour démontrer au producteur principal que la Belgique était une option crédible pour accueillir plus de 80% du tournage. Après plus de 2 mois d’échanges intenses, c’est l’option belge qui sera retenue ! Pourquoi ?

Parce qu’elle présente le meilleur rapport coûts/financements grâce notamment à :
– L’apport de Belga Films Fund de 7,2M€ de Tax Shelter (plafond légal par projet) via son pôle d’investisseurs fidèles
– La présence sur notre territoire d’un des plus grands bassins en studio d’Europe (AED Studios)
– Des techniciens qualifiés et expérimentés
– La mobilisation de 3 fonds régionaux (Screen Brussels, Screen Flanders, Wallimage).
Belga Films se positionne comme distributeur pour le Benelux et préachète les droits sur le film

Et c’est comme cela qu’un des plus importants tournages jamais réalisés en Belgique et grâce au Tax Shelter a débuté. Ceci introduit déjà la 2ème du cheminement d’un projet qui est de trouver des sources d’argent pour financer le budget.

 



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